Covid 19: le gouvernement durcit le ton face au variant Delta
Isolement contrôlé des malades, 45 000 euros d’amende aux établissements récalcitrants…L’exécutif accroît sa fermeté.
Contrôler les malades du Covid-19 censés s’isoler : jusque-là, le gouvernement tournait autour sans oser s’y résoudre. Dans la ligne de fermeté assumée depuis le début de la semaine (avec l’extension du pass sanitaire et l’obligation vaccinale pour les soignants), il envisage désormais de durcir les conditions d’isolement des personnes malades. L’avant-projet de loi reprenant les mesures annoncées par le président lundi – que s’est procuré l’AFP – prévoit ainsi que toute personne testée positive devra s’isoler dix jours dans le lieu déclaré à l’examen. Cette obligation, jusque-là réservée aux personnes entrant sur le territoire depuis certains pays, prévoit une autorisation de sortie entre 10 heures et midi et des adaptations possibles selon le contexte personnel ou familial. Mais elle pourra être contrôlée par la police et la gendarmerie.
Le texte, qui doit être adopté lundi prochain en Conseil des ministres avant son examen au Parlement, précise aussi les contours de l’extension du pass sanitaire aux lieux de culture et de loisirs à partir du 21 juillet, et aux cafés, restaurants, centres commerciaux, trains et avions dès le mois d’août. « Le fait, pour un exploitant d’un lieu ou établissement, le responsable d’un événement ou un exploitant de service de transport, de ne pas contrôler la détention par les personnes qui souhaitent y accéder (du pass sanitaire) est puni de 1 an d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende », stipule l’article 1. Des manifestations ont eu lieu mercredi dans plusieurs villes de France pour protester contre ce pass sanitaire, après des appels relayés sur les réseaux sociaux.
Une propagation très rapide
Le projet de loi indique que les salariés soumis à la vaccination obligatoire (soignants, pompiers…) ne pourront plus exercer leur activité s’ils ne s’y sont pas pliés au 15 septembre prochain. Ils risqueront le licenciement si la situation perdure au-delà de deux mois.
Le ton se durcit, donc, face à une situation épidémiologique qui se dégrade. Près de 7 000 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés mardi en 24 heures, le niveau le plus haut depuis début juin. Ce nombre a augmenté en moyenne de 62 % en une semaine, selon le site CovidTracker. Dans une douzaine de départements, le taux d’incidence dépasse le seuil d’alerte fixé à 50 cas de Covid-19 pour 100 000 habitants. La plus forte hausse concerne les Pyrénées-Orientales (plus de 150) : dans ce département, le responsable de l’agence régionale de santé Occitanie s’inquiète de la « rapidité sans précédent » de propagation du virus avec, « en une semaine, une multiplication par 5 du taux d’incidence », surtout chez les jeunes.
Cette nette hausse des cas ne se répercute pas dans les établissements de santé. Le nombre de malades hospitalisés continue de baisser, de même que celui de patients admis en soins critiques. Prudence toutefois : le nombre quotidien d’admissions dans ces services recommence à augmenter.
15 juillet 2021
Dictature Sanitaire, Fin des Libertés, News